Des abeilles au collège

Le principe

L’installation d’une ruche est un projet qui plait beaucoup et qui tend à se répandre, sur les toits, dans les cours ou même en classe grâce au système de l'apiscope.
Au-delà des sujets environnementaux et de biologie que cette initiative va permettre d’aborder, une ruche est également un formidable support d’observation et d’apprentissage dans pratiquement toutes les matières, du cycle 1 au lycée ! 
C’est de plus un exemple inspirant de coopération.

Encourager la pollinisation...

Une ruche est un habitat complexe, producteur de miel et ayant une action positive sur l’environnement à travers l’action de pollinisation. Le miel produit peut être partagé entre les élèves, ou bien vendu pour financer les actions de l’écoclub.

Le lieu d’implantation de la ruche doit être réfléchi en termes d’accès du public mais aussi en termes de plan de vol des abeilles qui se déplacent en ligne droite entre la ruche et les zones de ressources florales.

... mais ne pas défavoriser les espèces sauvages !

Attention néanmoins de ne pas multiplier les ruches, en particulier en milieu urbain où beaucoup d’entreprises en installent pour verdir leur image. En effet, l’abeille domestique est une seule des 1000 espèces d’abeilles présentes en France, et la compétition pour les ressources florales défavorise les espèces sauvages d’abeilles. Il est donc nécessaire de se renseigner sur la présence de ruches dans le périmètre du collège avant de prendre la décision d’en installer une (la moyenne nationale est de 2,5 colonie/km2 selon Ropars 2019).

Sensibiliser

Un projet de ruche au collège devrait s’accompagner d’une démarche de réflexion sur les causes de leur déclin, en particulier l’urbanisation, les pratiques agricoles (pesticides et engrais), de même que sur la diversité florale présente autour de l’établissement.

L’apparition d’une colonie de plusieurs dizaines de milliers d’abeilles dans un collège nécessite également une sensibilisation auprès de l’ensemble des élèves, enseignants et personnel. Il est indispensable de rappeler que les abeilles ne piquent que pour se défendre, et qu’il faut donc les laisser tranquille. On peut parfois trouver des abeilles au sol, visiblement épuisées, et il suffit parfois de leur offrir un peu d’eau, de miel ou de sucre pour qu’elles soient capables de s’envoler à nouveau. 

Un kit d’urgence pour ceux qui seraient allergiques doit être disponible y compris en l’absence de l’infirmier·ère.

L'apiscope : une fenêtre sur la biodiversité

A Saint-Géniès-de-Malgoirès, une classe de 5e Segpa du collège Frédéric Desmons a initié, en 2021, l’installation de ruches… en classe ! 

Il est en effet possible de cohabiter en toute sécurité avec une colonie d’abeilles grâce au système de l’apiscope, une ruche qui permet d’observer les abeilles, dans leur quotidien et au fil des saisons, à travers des vitres (sécurisées). Les abeilles ne sont bien sûr pas prisonnières ! Elles peuvent aller et venir de la ruche au dehors, chercher et ramener du pollen en toute liberté en empruntant un tuyau en plexiglas traversant un mur ou une fenêtre vers l’extérieur. Il convient simplement de ne pas faire déboucher le tuyau vers la cour.

Au collège Frédéric Desmons, les professeurs qui souhaitaient s’investir dans l’expérience ont bénéficié d’une formation et deux apiculteurs ont été associés au projet, Bernard Muzeaux, de l’association Amphore pour le suivi de la ruche, Maurice Rouvière de l’association Abeille et sagesse pour l’aspect scientifique. 

Un support pédagogique pluridisciplinaire, transversal et fédérateur

Car une ruche est un formidable support pédagogique qui place les élèves dans une démarche d’investigation et permet un apprentissage actif, concret… dans quasiment toutes les disciplines : les sciences de la vie et de la terre bien sûr, mais aussi les mathématiques, l’histoire, la géographie, le français et même les langues  !

Et cela de la maternelle au lycée à travers un projet qui s’inscrit dans la durée et favorise une grande ouverture sur l’extérieur (vers les écoles maternelles et primaires, les associations, les partenaires, parents d’élèves, collectivités…).

Pour Eric Giraud, professeur de Segpa et porteur du projet avec ses consœurs, Shirley Géraud et Annie Colombero, l’apiscope est « un vecteur fort pour la sensibilisation à l’environnement et à l’écocitoyenneté » . L’enseignant est légitimement fier que ce soit des élèves en « grande difficulté » qui aient ainsi amené l’ensemble des collégiens, mais aussi les communes partenaires à s’intéresser à la question de la biodiversité. L’installation de l’apiscope n’était d’ailleurs que « le point de départ d’actions concrètes en faveur de l’environnement » .

Le projet « Des abeilles au collège » a été récompensé par le prix « Coup de cœur du jury », doté d’un chèque de 1000 € dans le cadre de l’appel à projets Plan climat 2021 de Nîmes Métropole

Journal de la Métropole de Nîmes
Journal de la Métropole de Nîmes

"Une boîte à poser des questions. Avec de l'affection."

L’apiscope, cet ingénieux système qui permet de suivre en classe et en direct la vie des abeilles dans une ruche tout au long de l’année a été imaginé par Jean-Pierre Martin, apiculteur et maître de conférence à l’Université de Bourges. Il a depuis lors installé son fameux apiscope dans plus de 120 établissements scolaires en France et jusqu’en Nouvelle-Zélande indiquent Les Echos de Leins Gardonnenque, et, donc au collège de Saint-Géniès !

« Véritable source de questionnements et d’inspiration, [un apiscope] permet aux élèves d’approfondir leurs connaissances sur les insectes mais également d’observer un écosystème animal, de le respecter, d’avoir une meilleure compréhension des liens entre les êtres vivants », explique sur son site l’association Passerelles.info qui nous invite à suivre l’installation d’un apiscope dans une école de Clamart à travers cette passionnante vidéo : 

Les objectifs
de développement durable

Eco-points

Icone d'une valeur de 50 Eco-points

Les bénéfices

Pour les élèves

Acquérir des connaissances sur les éco-systèmes.

Apprendre à observer et à respecter la nature.

Développer des compétences psycho-affectives.

S'engager dans un projet sur le long terme.

 

Pour le collège

Inviter la nature au cœur de  l'établissement.

Disposer d'un support de pédagogie active, pluridisciplinaire et fédérateur.

Permettre aux élèves d'aborder les sciences de manière concrète, dans une démarche d'investigation.

Pouvoir explorer à travers la ruche la quasi totalité des programmes du cycle 1 au cycle 3.

Développer la cohésion entre élèves et avec les équipes.

Où est-ce fait ?

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