L’envie d’agir
La commission projet Développement durable du Conseil départemental des jeunes – tout comme la commission Mobilités douces – est née de la préoccupation manifeste (et manifestée) des collégiens pour l’environnement.
Dans le cadre de la mise en place du Conseil départemental des jeunes et pour que cette instance réponde vraiment à leurs besoins et à leurs préoccupations, plusieurs enquêtes ont été menées, qui, tout comme les professions de foi des jeunes candidats d’ailleurs, ont fait apparaître que l’écologie était, avec les discriminations, le sujet sur lequel il était le plus urgent d’agir aux yeux des enfants.
Cette préoccupation pour la planète a quelque chose de rassurant et le Conseil départemental se devait d’être à la hauteur de cette détermination en offrant aux jeunes, un cadre et des moyens pour agir concrètement.
Une commission Développement durable a donc été créée avec la mission d’élaborer un projet bénéfique à tout le département.
Celui-ci pourrait venir accompagner et renforcer la dynamique déjà impulsée par l’Éducation nationale autour de l’éducation au Développement durable.
La problématique du gaspillage alimentaire s’est très vite imposée, perçue comme un axe sur lequel les collégiens, pouvaient, par leur comportement avoir un véritable impact.
Mais pourquoi ne pas aller plus loin ? Pourquoi ne pas prendre le problème dans son ensemble, en questionnant, plus globalement, la manière dont nous consommons. Quid de la fast fashion, de l’alimentation, de la gestion des déchets, de la biodiversité dans nos espaces de vie ?…
Sur tous ces aspects, les jeunes voulaient interroger leurs propres comportements d’adolescents, aider à adopter une attitude, responsable, durable, soutenable pour la planète.
Mais regardez plutôt la manière dont ils l’ont eux-mêmes expliqué, lors du vote des projets du Conseil départemental des jeunes en séance plénière, le 20 juin 2022.
Une boîte à idées pour le DD
« Tous les jours, nous constatons énormément de gaspillage de nourriture ou d’énergie dans nos collèges, mais aussi que, nous-mêmes, ne sommes pas toujours responsables dans notre manière de consommer et dans notre utilisation quotidienne des ressources.
C’est pourquoi, nous avons réfléchi à un projet qui permette d’adopter un comportement plus durable, mais aussi de faire évoluer les mentalités, des jeunes et de toutes les générations. »
C’est ainsi qu’est née l’idée d’un inventaire de projets pouvant être mis en place dans les collèges en faveur de l’environnement, une sorte de boîte à idées, de plateforme de ressources et de partage.
L’Invent’Terre pour des collèges plus verts se veut aussi outil de valorisation de l’engagement des professeurs et personnels des collèges, qui, alors que n’est pas leur mission première, rendent possible, bénévolement, l’engagement de leur établissement en faveur du Développement durable.
C’est aussi un projet qui fait 2 paris :
- Le pari de l’exemplarité et de l’émulation. Les jeunes élus ont pensé qu’en voyant comment avait été mise en place telle ou telle action écologique dans un établissement voisin, d’autres seraient plus enclins à l’instaurer également, pourraient bénéficier de l’expérience et des témoignages de leurs collègues sur le site web.
Afin d’encourager les collèges à relever ces petits et grands défis écologiques, les jeunes ont voulu assortir leur projet d’un challenge : chaque action mise en place équivaudra à uncertain nombre de points et les collèges, devront, ensemble, permettre que soit atteint un certain score, dans le Gard, chaque année. Bien sûr les collèges qui auront le plus contribué à cet objectif commun seront distingués par le Conseil départemental.
- Le pari que le collège pouvait être le lieu où repenser nos comportements. Nos jeunes élus pensent – espèrent en tous cas – que ce que les jeunes verront mis en place dans leur école, ils auront plus de facilité à l’appliquer dans leur foyer.
Un outil collaboratif
Premier projet de Développement durable du tout jeune Conseil départemental des jeunes, l’Invent’Terre pour des collèges plus verts ambitionne d’être un outil pratique et stimulant de généralisation des bonnes pratiques.
Il le deviendra grâce à la contribution active de tous les collèges gardois. Les jeunes de la commission projet Développement durable ont en effet besoin de la participation de tous, « référents EDD », principaux, élèves éco-délégués ou élus au CVC, pour pouvoir dans un premier temps réaliser le recensement des projets écologiques mis en place dans le département.
Un formulaire permet déjà de signaler les actions entreprises dans son établissement. Alors recensons, renseignons, partageons pour essaimer les bonnes pratiques et œuvrer ensemble à une indispensable transition écologique !